2012 a été consacrée au démarrage des premières études prévues au contrat du rivière.
Il s’agit des études préalables sur:
- la gestion des crues à l’échelle du bassin versant (HYDRATEC) dans un but de restauration physique de l’Ouche aval qui prend en compte la vulnérabilité liée au risque inondation.
Ce risque, particulièrement présent sur la plaine alluviale, est lié, d’une part, à l’endiguement du lit mineur ne laissant aucun espace de divagation de l’Ouche, et d’autre part, à la topographie de la vallée de l’Ouche, plane et légèrement plus haute que la Norges et la Tille, ce qui explique l’écoulement des eaux de débordement de l’Ouche vers les communes de Genlis à Champdôtre.
L’étude a pour but de tester plusieurs solutions de restauration physique de l’Ouche en agissant sur l’endiguement, principale pression exercée sur l’Ouche. Les solutions de recul ou déplacement de digues peuvent être testées grâce à l’utilisation du modèle hydraulique de l’Ouche créé pour les besoins de l’Etat (dans sa démarche de réalisation des PPRI). L’étude répondra notamment à la question des mesures compensatoires permettant d’agir sur les digues, mesures assurant de ne pas accentuer le risque inondation sur les lieux habités (voir de le réduire) et de mieux maitriser ce risque sur les secteurs agricoles.
- la faisabilité de la restauration de la continuité écologique de l’Ouche de Veuvey-sur-Ouche à Plombières (BURGEAP).
11 ouvrages sont concernés.
Suite au classement de ce tronçon de l’Ouche en liste 2, le SMEABOA intervient en soutien aux propriétaires d’ouvrage en rivière sur les tronçons de l’ouche nouvellement classés, avec l’aide de l’agence de l’eau, afin de les accompagner dans leur démarche de mise aux normes. La mise aux normes consiste à rétablir le transit sédimentaires et la continuité piscicole dans un but de restauration morphologique de la rivière, de réouverture des sites de reproduction aux truites ayant dévalées et de brassage des populations de ciprinidées d’eau vives, espèces repères de l’Ouche.
Le délai de mise aux normes est de 5 ans à partir du classement ayant eu lieu en 2013. En revanche les financements maximum de l’agence de l’eau sur les travaux seront disponibles jusqu’au 31 décembre 2015 (ils seront ensuite dégressifs), c’est la raison pour laquelle cette problématique est une priorité pour les propriétaires d’ouvrages en travers de l’Ouche.
- la faisabilité de la restauration de la continuité écologique du Lac Kir à Dijon (ARTELIA).
La création du lac Kir en 1964 par mise en place du barrage à clapets, a conduit à une modification profonde de la nature des habitats aquatiques présents initialement, au profit d’un développement des activités de loisir pour Dijon et ses environs.
La rupture totale du transport sédimentaire empêche la restauration physique de l’Ouche dans sa traversée de Dijon et en aval, et vient désormais perturber les activités ludiques qui font la réputation du lac (comblement par le dépôt des matériaux entrants, colmatage important, développement important de macrophytes…). Le rétablissement de la continuité piscicole et sédimentaire de l’Ouche au niveau du lac est une priorité du contrat de bassin car elle permettra d’une part de rétablir les connexions naturelles entre l’amont et l’aval, en particulier au bénéfice de la restauration morphologique de l’ouche aval, et de répondre au problème de gestion pérenne, moins couteuse, du lac garantissant les activités ludiques.