Restauration de la continuité écologique au déversoir de l’usine
à VELARS-SUR-OUCHE
Ce projet consiste en l’arasement du seuil de Velars-sur-Ouche à la côte 262m NGF, soit un abaissement de 63 cm, au niveau de la brèche existante (brèche formée en 2001).
L’objectif du projet était de restaurer la continuité piscicole et sédimentaire de l’Ouche et de restaurer les habitats naturels sur la zone de remous impactée (photo ci-contre).
Les travaux ont été réalisés les
25 et 26 juin 2015 par l’entreprise MAGNIN TP.
Une rampe de pente inférieure à 5% a été modelée avec les enrochements présents sur place afin de rattraper la cote d’eau aval.
L’ouvrage est donc franchissable par un cortège d’espèces plus large en période d’étiage.
Ci-dessous, une vue de l’aval après travaux :
– à gauche, partie conservée de l’ouvrage colonisée par la végétation
– à droite, section arasée
Ci-contre, vue de l’amont du déversoir vers la section arasée. Cette vue montre le départ de l’érosion régressive liée à l’abaissement de la cote d’eau.
Cette érosion régressive se déplacera vers l’amont en fonction de la pente d’équilibre de l’Ouche. Elle montre la nouvelle capacité de déplacement des sédiments. Avec les débits morphogènes, l’Ouche retrouvera une dynamique de création d’habitats, plus diversifiés qu’en faciès lentique.
Le remous lentique créé par le déversoir est passé de 900m avant travaux à 330m après arasement, soit un recul de 570m sur lequel on retrouvre une alternance naturelle de radiers et de faciès plats (vue vers l’amont ci-contre).
Avec les prochaines crues morphogènes, ce recul pourra encore augmenter jusqu’à ce que la pente longitudinale de l’Ouche retrouve son équilibre.
Mesures d’accompagnement
La restauration du niveau naturel de l’Ouche en amont du déversoir nécessite d’être accompagnée, à court terme et à long terme. Ces mesures sont prises en charges par le syndicat de l’Ouche :
– Aménagement d’un abreuvoir pour l’accès du bétail à l’Ouche dans la zone de remous.
– Enlèvement des embâcles dans le bief et curage de l’entrée du bief pour faciliter son alimentation en hautes eaux et conserver un écoulement permanent a minima jusqu’à la première vanne de décharge. Cette écoulement permet de conserver une zone de refuge intéressante pour les poissons.
– Surveillance de la ripisylve sur la zone de remous. Le niveau d’eau abaissé laisse place à la colonisation d’une nouvelle végétation plus basse sur les berges mises à nues si elles ne sont pas abruptes. En cas de mortalité (profondeur des racines non suffisante), les individus seront enlevés et remplacés si nécessaire.
– Suivi de l’évolution morphologique dans les prochaines années.
Financement
Ces travaux ont été subventionnés par l’agence de l’eau et le Conseil Régional
